Campagne

Pour un juste prix de l’électricité

Tout comprendre de la flambée des prix depuis l’ouverture à la concurrence dans les années 2000 à aujourd’hui.

Exigeons un juste prix de l’électricité

Cette campagne de communication repose sur les conclusions d’une expertise menée conjointement par le CSEC EDF et le cabinet Secafi sur la méthode de calcul des tarifs de l’électricité.
À partir de cette analyse approfondie, le CSEC EDF a formulé plusieurs propositions concrètes visant à réduire de 20 % la facture d’électricité, soit environ 250 € d’économie par an pour un foyer moyen.

Pour rendre ces constats accessibles au plus grand nombre, une série de supports pédagogiques a été réalisée : une mini-série vidéo, un comparateur de prix et des outils explicatifs clairs et synthétiques.
Ces contenus permettent de vulgariser les résultats de l’expertise et d’expliquer les mécanismes réels à l’origine de la flambée des tarifs.

À travers des épisodes courts et illustrés, le CSEC EDF décrypte le fonctionnement du marché européen de l’énergie, les réformes qui influencent les prix et leurs conséquences sur les factures.
Ces vidéos reviennent également sur les propositions formulées par le CSEC pour faire baisser durablement les tarifs, ainsi que sur la situation actuelle de l’entreprise EDF, au cœur des enjeux de souveraineté énergétique et de service public.
L’objectif est de donner à chaque citoyen les clés pour comprendre, agir et se réapproprier le débat sur le prix de l’électricité.

Les Français restent très attachés au tarif réglementé de l’électricité, qu’ils perçoivent souvent comme une garantie de stabilité et de protection face aux fluctuations du marché. Ce tarif, encadré par les pouvoirs publics et fixé à partir des coûts de production d’EDF, inspire confiance en raison de sa transparence et de son absence de spéculation.

Toutefois, ce tarif réglementé a doublé en l’espace de vingt ans et a augmenté de près de 58% au cours des cinq dernières années alors que les coûts d’EDF sont restés plutôt stables.

Alors que s’est-il passé ?

Avant 2007, le tarif de l’électricité, fixé uniquement par EDF, était unique, stable et basé sur ses coûts réels de production et d’investissement.
Mais la réforme de 2007, imposée par les règles européennes et mise en œuvre par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), a profondément modifié ce système.

La CRE a instauré une méthode de calcul « par empilement », qui intègre non seulement les coûts d’EDF, mais aussi :

  • les prix du marché de gros,
  • les frais liés à l’accès au nucléaire bon marché (ARENH),
  • et les marges des fournisseurs alternatifs.

Conséquence : le tarif réglementé de vente (TRVE) est désormais fixé au-dessus des offres concurrentes, poussant les consommateurs vers le marché privé.
Derrière une justification technique, cette réforme constitue donc un choix politique qui désavantage les ménages et favorise les fournisseurs privés

Pourquoi et comment le tarif réglementé de l’électricité est-il artificiellement fixé au-dessus des offres des fournisseurs alternatifs ?

Un mot-clé : la contestabilité.

La contestabilité, imposée par le droit européen de la concurrence, revient à empêcher EDF de proposer une électricité trop bon marché.
En pratique, cela signifie que le tarif réglementé doit être maintenu artificiellement haut pour laisser une chance aux fournisseurs privés de rester compétitifs.
Autrement dit, on limite volontairement l’avantage du service public pour protéger le marché, au détriment direct des consommateurs

Le CSEC EDF a également conçu un comparateur de prix permettant de visualiser concrètement le véritable prix de l’électricité.

Cet outil pédagogique met en évidence l’écart entre les tarifs actuels, indexés sur le marché, et le prix juste qui résulterait d’un modèle fondé sur les coûts réels de production d’EDF et décarbonée

La contre-proposition du CSEC EDF pour garantir un juste prix sur nos factures

Le CSEC EDF appelle à reprendre le contrôle des prix de l’électricité en réformant en profondeur le Tarif Réglementé de Vente (TRVE).
Objectif : garantir un prix stable et abordable pour les usagers, sortir d’un marché spéculatif et redonner sens au service public.

Leur proposition repose sur trois axes majeurs :

  • Supprimer la contestabilité du TRVE, source de volatilité et de distorsion concurrentielle.
  • Recalculer le tarif à partir de 90 % d’énergies décarbonées (nucléaire, hydraulique, renouvelables) et 10 % de marché, couvrant ainsi 90 % de la consommation nationale.
  • Réunifier le système électrique (production, transport, distribution, commercialisation) dans une entreprise publique intégrée, pour une gestion cohérente, planifiée et équitable sur tout le territoire.

Ce modèle permettrait :

  • Une baisse de 20 % des factures (environ 250 € d’économie par an pour un foyer moyen).
  • Un service public autofinancé, sans recours au bouclier tarifaire ni à la CSPE.
  • Une péréquation tarifaire renforcée, garantissant l’égalité d’accès à une électricité fiable et durable, y compris dans les territoires ultramarins.

Un levier pour les investissements stratégiques

Au-delà de la stabilité des prix, ce modèle offrirait un outil de financement durable pour l’avenir énergétique.
Une hausse d’un centime du kWh (de 20 à 21 centimes) permettrait de générer 5 milliards d’euros par an, soit 50 à 60 milliards en dix ans — de quoi financer les six premiers réacteurs EPR et sécuriser la production électrique future.

Ce système, fondé sur la planification publique, est incompatible avec la logique spéculative du marché, qui détourne les ressources vers les profits privés.
Il s’agit de redonner à EDF un cadre stable et intégré, pour une tarification maîtrisée au service des usagers, et non des marchés financiers.

Généraliser les tarifs régulés : un enjeu social et économique

L’électricité est un bien essentiel, pourtant les réformes successives ont exclu les collectivités, services publics et petites entreprises des Tarifs Réglementés de Vente (TRV), les exposant à la volatilité des marchés et à des hausses imprévisibles.

Le CSEC EDF propose de rétablir un tarif régulé accessible à tous — ménages, TPE-PME, bailleurs sociaux et structures publiques (écoles, hôpitaux, transports) — afin de protéger les budgets, stabiliser les prix et sécuriser l’économie locale.

Cette réforme s’appuie sur trois leviers :

  • Rendre les petites entreprises et collectivités à nouveau éligibles aux TRV.
  • Fixer un prix stable pour les services publics et acteurs sociaux.
  • Renforcer la péréquation tarifaire, garantissant une électricité abordable et équitable sur tout le territoire.

En réaffirmant l’électricité comme bien commun, cette mesure vise à rompre avec la logique spéculative du marché et à restaurer une politique énergétique au service de l’intérêt général.